On a récemment eu l’occasion de vous parler WNBA avec la sortie de la Nike A’One, chaussure signature de A’ja Wilson, qui a fait pas mal de bruit en ce début de saison 2025. On s’intéresse aujourd’hui à un sujet qui n’est pas forcément très connu, mais qui concerne pourtant une grande partie des joueuses de la ligue : on vous explique pourquoi la plupart des joueuses WNBA sont obligées de jouer en Nike.
Pourquoi les joueuses WNBA sont obligées de jouer en Nike ?
Lors d’un entraînement avec les Sparks, Kelsey Plum remarque que la rookie Sarah Ashlee Barker porte une paire vieillissante de Nike Sabrina 1. Un échange anodin entre coéquipières va alors faire le buzz et mettre en lumière une règle bien précise de la WNBA qui encadre strictement le port de chaussures lors des matchs officiels, entrainements et conférences de presse ! Pourquoi les joueuses WNBA ne peuvent pas porter les chaussures de la marque de leur choix ? L’explication se trouve dans les détails du contrat collectif qui régit la ligue.
Quelle est la réglementation WNBA sur les chaussures portées en matchs ?
La convention collective actuelle de la WNBA contient un article spécifique, l’Article 26, Section 6, qui précise les conditions dans lesquelles une joueuse peut porter des chaussures identifiées par un logo. Deux options sont possibles : soit la joueuse dispose d’un contrat chaussure individuel signé avec une marque reconnue par la ligue (PUMA, Reebok, adidas, Under Armour, New Balance), soit elle est tenue de porter une paire fournie par l’équipementier officiel désigné. En l’occurrence, Nike détient ce statut exclusif jusqu’en 2037, ce qui limite fortement les possibilités pour les joueuses non sponsorisées.
Dans les faits, cela signifie qu’une joueuse sans accord personnel avec une marque autorisée est contrainte de jouer avec des chaussures Nike, indépendamment de ses préférences ou de celles de ses coéquipières. C’est précisément ce qui explique pourquoi Kelsey Plum, bien qu’ambassadrice Under Armour, n’a pas pu offrir une paire de sa marque à Barker. À la place, elle a sollicité Sabrina Ionescu, qui a pu lui faire parvenir six paires de Sabrina 2, respectant ainsi le règlement en vigueur.
Des modèles signature très présents sur les parquets WNBA
La présence de Nike est largement visible en WNBA, en grande partie en raison de ce contrat exclusif. Même parmi les joueuses qui ne disposent pas de contrat personnel, la majorité évolue avec des modèles Nike.
Plusieurs d’entre elles portent des modèles signature : Sabrina Ionescu avec la Sabrina 2, A’ja Wilson avec la A’One, ou encore Breanna Stewart qui bénéficie d’une gamme dédiée chez Puma. Angel Reese, quant à elle, joue pour le moment avec des modèles Reebok en attendant la sortie de sa propre chaussure prévue pour 2026.
Parmi les modèles les plus fréquemment observés, on retrouve aussi le Breakthru 5 d’Under Armour porté par Kelsey Plum, les D.O.N. Issue 6 d’adidas utilisés par Aliyah Boston, ou encore les TWO WXY v5 de New Balance, chaussés par Cameron Brink. Moolah et Jordan sont également représentés à travers Courtney Williams et Napheesa Collier.
Le contrat collectif est actuellement en cours de renégociation. Ce processus pourrait modifier les règles encadrant les partenariats chaussure dès la saison 2026. En attendant, les restrictions actuelles imposent une certaine homogénéité sur les parquets, avec une omniprésence de la marque au swoosh. Pour les marques concurrentes comme Under Armour, adidas ou Reebok, les opportunités de visibilité passent presque exclusivement par des contrats directs avec les athlètes les plus en vue.
Cette situation rappelle l’importance des accords commerciaux entre ligues professionnelles et équipementiers, qui impactent directement les pratiques individuelles des joueuses. Un changement dans les règles à venir pourrait redéfinir la répartition des marques visibles sur les terrains WNBA, et ouvrir davantage de possibilités à la diversité des équipements portés.
Publication
- Publié le : 16/06/2025 à 17:09
- Mis à jour le : 16/06/2025 à 17:10